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Si le groupe est né dans les années 70, à l’initiative de Rémi Bouchaud et de Philippe Lainé - ce dernier rejoint peu de temps après par son frère Didier – c’est la décision de se produire en public qui les poussera à choisir un nom de groupe évocateur : ce sera d’abord Poséidon, puis Dionysos. Et ce n’est qu’en 1980 que le groupe prendra le nom définitif de SAÏNO dans le but de créer ses propres compositions et de partir sur la route. Le groupe se compose alors de Didier LAINE (basse), Philippe LAINE (gt solo),Rémi BOUCHAUD (gt rhythmique), André GRIFFON à la batterie tous quatre anciens membres de POSEIDON & DYONYSOS ; avec eux se joignent ensuite Claude KERVILLE (claviers), remplacé quelque mois plus tard par Thierry JAMARD (claviers), puis par Pierre ORTION (synthés-piano Fender Rhodes). Deux 33t vinyles verront le jour : le premier en 1981, un instrumental d’essence jazz-rock « Le chien Cerbère », et le second « Bitume rouge » en 1984, du rock français . Mais tout a une fin et, finalement en Juin 1984, SAÏNO livre sa dernière prestation à Cholet (amphithéâtre de Ribou). Le groupe se sépare… pour renaître de ses cendres vingt ans plus tard en 2004. Le trio fondateur est alors rejoint par deux nouveaux musiciens : Jo Raimbault (chant & guitare) et Fred Bossard (batterie & chœurs). Après quelques mois de répétition, SAÏNO new look repart sur la route pour y interpréter le plus fidèlement possible les classiques majeurs et intemporels du rock anglais des années 1967 à 1975 : Rolling Stones, Beatles, Jimi Hendrix, Pink Flyod, The Who, Led Zeppelin etc…

Qu’il ait fallu à Manuel Bienvenu plusieurs années de labeur persévérant et le recours à un financement participatif pour mener à son terme la gestation de ce troisième album solo en une décennie en dit sans doute tout aussi long sur le délabrement et la surdité des entreprises musicales d’ici que sur sa volonté passionnée pour ne rien concéder d’essentiel aux pressions extérieures infondées. Bien lui en a pris puisque l’on découvre avec ravissement en Amanuma son œuvre à la fois la plus ambitieuse et la plus immédiatement séduisante. En neuf compositions originales et deux reprises de premier choix (North Marine Drive de Ben Watt pour la filiation pop et Seventeen de Michael Mantler, compositeur et trompettiste de jazz, comme pour mieux asseoir son œuvre en équilibre entre ses deux univers de prédilection), Manuel Bienvenu parvient à donner vie et sens à un univers musical personnel, où les chansons souvent magnifiques respirent en toute liberté. Un monde où les claviers jazzy et sophistiqués procurent comme chez Steely Dan une impression trompeuse de confort pour suivre ensuite les progressions mélodiques dans leurs dédales déroutants, où les mélodies se plaisent à emprunter des chemins de traverse qui louvoient parfois du côté de Canterbury et de son école de pataphysique musicale. Poly-instrumentiste accompli, il a su également s’entourer de collaborateurs amicaux parmi lesquels on croise la fine fleur hexagonale – Jean-Michel Pires à la batterie et Benoît Burello (Bed) entre autres. Ces musiciens apportent leurs contributions respectives à des arrangements acoustiques d’une grande sophistication (cordes sur Landscape, saxophone, clarinette basse et vibraphone pour Summers In Submarines). En amoureux des sonorités vintage, Manuel Bienvenu a résolument privilégié une prise de son chaleureuse où aucun artifice ne vient dénaturer la voix de chaque instrument, dans un ordonnancement presque naturaliste ou chaque corde, frappée ou pincée mais toujours sensible, résonne jusqu’au bout de chaque note. Pour autant, ce soin méticuleux du détail ne perturbe jamais l’architecture d’ensemble de ce beau monument d’orfèvrerie sonore. Un trésor d’album dont les écoutes répétées n’épuisent pas les richesses.

Qu’il ait fallu à Manuel Bienvenu plusieurs années de labeur persévérant et le recours à un financement participatif pour mener à son terme la gestation de ce troisième album solo en une décennie en dit sans doute tout aussi long sur le délabrement et la surdité des entreprises musicales d’ici que sur sa volonté passionnée pour ne rien concéder d’essentiel aux pressions extérieures infondées. Bien lui en a pris puisque l’on découvre avec ravissement en Amanuma son œuvre à la fois la plus ambitieuse et la plus immédiatement séduisante. En neuf compositions originales et deux reprises de premier choix (North Marine Drive de Ben Watt pour la filiation pop et Seventeen de Michael Mantler, compositeur et trompettiste de jazz, comme pour mieux asseoir son œuvre en équilibre entre ses deux univers de prédilection), Manuel Bienvenu parvient à donner vie et sens à un univers musical personnel, où les chansons souvent magnifiques respirent en toute liberté. Un monde où les claviers jazzy et sophistiqués procurent comme chez Steely Dan une impression trompeuse de confort pour suivre ensuite les progressions mélodiques dans leurs dédales déroutants, où les mélodies se plaisent à emprunter des chemins de traverse qui louvoient parfois du côté de Canterbury et de son école de pataphysique musicale. Poly-instrumentiste accompli, il a su également s’entourer de collaborateurs amicaux parmi lesquels on croise la fine fleur hexagonale – Jean-Michel Pires à la batterie et Benoît Burello (Bed) entre autres. Ces musiciens apportent leurs contributions respectives à des arrangements acoustiques d’une grande sophistication (cordes sur Landscape, saxophone, clarinette basse et vibraphone pour Summers In Submarines). En amoureux des sonorités vintage, Manuel Bienvenu a résolument privilégié une prise de son chaleureuse où aucun artifice ne vient dénaturer la voix de chaque instrument, dans un ordonnancement presque naturaliste ou chaque corde, frappée ou pincée mais toujours sensible, résonne jusqu’au bout de chaque note. Pour autant, ce soin méticuleux du détail ne perturbe jamais l’architecture d’ensemble de ce beau monument d’orfèvrerie sonore. Un trésor d’album dont les écoutes répétées n’épuisent pas les richesses.

Si les Stepping Stones commencent en 1988 en tant que trio Angevin, avec Hervé Legeay (chant, guitare) et une section basse batterie assurée par deux anciens membres du groupe « Les Rocks », le départ d'Hervé pour Paris va entrainer un changement de ligne up et une transformation du groupe en quatuor avec Hervé Legeay (chant, guitare) , Gilles Mallet (guitare ex Little Bob), Christian Banet (Basse ex Nightrider) et Patrick Tacinelli (Batterie).

Découvrez la fast-music avec le studio de production musicale le plus rapide du monde ! Durant chaque session, 10 morceaux sont écrits, enregistrés et mixés en seulement 24h par les artistes de Baclay.

Quinze ans plus tard, Zenzile et High Tone sont enfin de retour pour le très attendu Zentone Chapter 2 ! Les deux groupes de dub les plus mythiques de France relèvent une seconde fois le défi et nous proposent un nouvel album coproduit par Jarring Effects et Black Dub. Un album qui ravira tous les fans de dub, puisque ce n'est pas un, mais deux volumes qui rentrent dans les bacs : un CD atmosphérique qui comprend les 10 mixes version Zenzile et le double vinyle, pensé pour sound system avec 12 mixes version High Tone ( quatre titres, leur version instrumentale et un troisième mix à la structure encore plus dub).

Le groupe de dub electro Zenzile se forme à Angers en 1995. Ses musiciens incluent Matthieu Bablee (basse, samples), Christophe Wauthier (batterie), Vincent Erdeven (clavier, guitare) et Erik Sevret alias Raggy (saxophone, flûte et percussions) plus divers collaborateurs au chant dont la régulière Jamika Ajalon. Les guitaristes Jaja et Scott quittent le groupe en 1999. 5+1 Après un premier album Dub Promozione en 1996, Zenzile publie quatre opus sur Crash Disques : Sachem in Salem (1998), 5+1 Meets Jamika (2000), Sound Patrol (2001) et 5+1 Meets Sir Jean (2003) avec la participation de Jean Gomis, du groupe Meï Teï Shô. Les deux albums suivants paraissent sur Small Axe : Totem en 2004 est suivi de 5+1 Meets Cello (2005) avec Vincent Ségal, de Bumcello. En 2005, Alexandre Raux (guitare, basse, samples) rejoint le groupe pour l'album Modus Vivendi. A la fin de l'année, la collaboration avec le groupe de dub High Tone débouche sur l'album Zentone. Sound system Le Zenzile Sound System prend le relais l'année suivante pour la sortie d'un album de remixes postés sur leur site internet, Metà Metà en mai, et une longue tournée à l'automne. Zenzile exerce une grande influence sur les nouveaux groupes de dub comme X Makeena ou Brain Damage. Courant 2007, Zenzile change de registre et propose des sonorités plus proches du post rock dans Living in Monochrome qui accueille Tricky. En octobre 2009 sort le douzième album de Zenzile, Pawn Shop, suivi de l'EP Le Cabinet du docteur Caligari (2010) et de l'album Electric Soul paru en 2012. Deux ans après, le collectif délaisse son electro-dub pour les rythmiques et sonorités héritées du krautrock sur l'album Berlin (2014), destiné à accompagner les images du film réalisé par Walther Ruttmann en 1927, Berlin, symphonie d'une grande ville. Cette parenthèse refermée, le groupe se retrouve autour de textures sonores plus familières au détour d'Elements, qui paraît en février 2017 et bénéficie sur les premières chansons de la voix convaincante de Zakia Gallard.

Un groupe peu connu certes, mais des albums à découvrir de toute urgence. Une musique entraînante, qui porte vraiment bien son nom : "l'art de la joie". Ambiance garantie même pour les néophytes, la preuve que le ska français joue dans la cour des grands... Seul regret : cet album ne dure vraiment pas assez longtemps.

Spicy Box est un groupe de fusion français, originaire de Saumur, mêlant hip-hop, punk rock et electro. Actif dans les années 1990, le groupe se composait de neuf membres.

Duo Synthé-batterie microcontacts. Entre gothico-yéyé et black métal industriel avec un peu de cold-wave transcendantale parfois. DIY, punk et non profit. NICO : batterie/micro-contacts KROQUETTE : synthé/chants Recorded by JB et Gwen @ Studio Roy de Rats in Leipzig in October 2017 Mixed and Mastered by JB Meyrieux Photos by Ab Stru Labels : Et Mon Cul c'est du Tofu Le Syndicat des Scorpions Donnez-Moi du Feu 213 Records ______________________ crédits paru le 7 juillet 2018

Album très simple, plein de mélodies fortes, de paroles significatives et pertinentes. Tiny Voices s'inscrit dans la continuité de leur histoire précédente, avec toutefois davantage de couches, de coins et de recoins à découvrir au fil des écoutes répétées de l'album. La première écoute laisse entendre que l'album est une explosion absolue, mais il y a bien plus dans l'album avec les écoutes suivantes. Coup de cœur de la piste : It's Been A While Introspection !

Les étiquettes sont par définition réductrices : elles cloisonnent, délimitent, définissent. Mais que dire de la combinaison de deux étiquettes ? En choisissant de présenter, ironiquement ou non, sa musique comme du Grungegaze, Bermud échappe habilement à une trop stricte catégorisation à laquelle le condamnerait l’identification à un seul genre, et permet, par la rencontre féconde de deux univers distincts, de s’assurer un espace de jeu faisant surgir une certaine originalité. Étonnamment, en produisant ce mélange hybride entre rage et frustration d’un côté et contemplation et rêverie de l’autre, il révèle, peut être sans le vouloir, les contradictions dans lesquelles se débat la jeunesse d’aujourd’hui, tiraillée entre devoir d’engagement et désir de repli sur soi. Cette capacité à être, dans une certaine mesure, l’expression symbolique des atermoiements d’une génération est peut-être l’une des raisons qui rend précieux Chetter Hummin, le premier album de Bermud. A l’origine de cette toute jeune formation, on trouve Elliot Aschar, ingénieur du son et ancien guitariste de Jumaï, rejoint par Jean et Jack, batteur et guitariste des regrettés Wild Fox, ainsi que par Thibault Bourgeais à la basse. Si la douceur angevine peut relever du cliché, la vitalité et la qualité de la scène rock de la cité au bord de la Maine sont des réalités et Bermud, en agrégeant certains de ses meilleurs représentants, en est la preuve éclatante. L’identité musicale du groupe, c’est d’abord la tension qui existe entre les mélodies aériennes et les guitares plombées, créant tout au long de l’album des contrastes qui empêchent l’uniformité. C’est ensuite un panel d’influences qui, si elles se remarquent assez bien, créent pourtant, par leurs associations inédites, des effets auxquels on ne s’attendait pas. D’aucuns pourraient en profiter pour dire qu’il n’y a là rien de nouveau, et on pourrait leur répondre que la création – surtout dans le cadre de la musique populaire – relève le plus souvent de rencontres hasardeuses ou provoquées plutôt que du mythe d’une invention radicale. D’ailleurs, le recyclage d’éléments déjà existants implique, pour faire émerger quelque chose d’original, de l’audace, de l’imagination et du bon goût dans la sélection des références à exploiter ; et ces qualités, peu répandues, sont d’autant plus admirables qu’elles ont le mérite d’être réelles, alors qu’on ne peut en dire autant de cette capacité mystérieuse à créer ex nihilo dont on pare les génies. Alors certes on entend sur I’ll Wait For You des airs de Cocteau Twins, tandis que Raging Fever, premier single très caractéristique du son et de la démarche du groupe, emploie les guitares à la manière de DIIV pour basculer finalement du côté de la hargne propre au Grunge. On rencontre également des échos de My Bloody Valentine, Nirvana et des Screaming Trees sur le très réussi Wire, ou un chant évoquant des souvenirs de Fontaines DC sur Wasted. Mais chaque influence, sitôt identifiée cède la place à une autre, si bien qu’elle ne marque pas durablement et totalement le morceau de sa couleur et n’imprègne pas notre mémoire : elle affleure sans s’imposer, et la légèreté de sa présence lui permet de se métamorphoser au contact d’une autre. C’est la vertu des artistes d’aujourd’hui d’avoir pu, par l’accès illimité à toute la musique existante, se constituer très rapidement une culture au sein de laquelle les références s’organisent les unes par rapport aux autres de façon singulière. Ils peuvent ainsi être inspirés sans être déterminés, créer des liens entre les œuvres sans être dans la révérence paralysante vis-à vis de celles-ci. Le premier album de Bermud produit de cette manière un effet jubilatoire, lié à ces rapprochements inattendus entre ces sonorités déjà écoutées séparément par le passé, et la machine à souvenirs peut alors s’emballer, mais pour mieux résonner avec le présent. Et c’est lorsque cette science du télescopage passe au second plan, comme sur Wasted ou la ballade Enough, que l’expérience, bien qu’agréable, redevient un peu plus conventionnelle, ce que l’on pardonne bien volontiers à des musiciens capables d’oser sans complexe. Ainsi, avec Chetter Huminn, Bermud se joue des étiquettes pour mieux tracer les contours d’un monde où l’onirisme des mélodies Shoegaze réorientent l’engagement physique jusqu’alors désespéré du Grunge. L’imaginaire retrouve alors sa fonction : réenchanter le réel.

Unative Records de U25 est le résultat d'un processus de réflexion sur la manière de créer et de partager de la musique. Nous voulons que la musique exprime ce que les mots ne peuvent pas et sans concession, faire vibrer votre corps et voyager votre esprit, jusqu'à ce que nous nous reposions. Cette œuvre interprète les mouvements perpétuels des humeurs humaines. Nous assistons au cheminement d’une pensée, d’un sentiment en constante évolution. Les émotions prennent le pas sur la raison, elles sont souples et fluides et nous laissent des souvenirs aussi désintégrés que nous. La beauté de l'homme réside dans ses tics. Nous ne sommes que des esquisses floues et décolorées de ce que nous aurions aimé être. Le résultat de toutes ces réflexions est raconté dans ces coups de pied durs, ces nappes torturées, ces mélodies, ces voix et ces breakbeats.

Le beatmaker Dj Slade a l'idée de se centrer sur ce qu'il aime vraiment faire : produire des instrus hip-hop. Pour sublimer ses productions il manque une pièce essentielle au puzzle...les MC's ! Il appelle donc dans un premier temps ses potes, et les rappeurs croisés ça et là que Dj Slade suit et apprécie. Le concept se concrétise : Produire un instru, inviter un MC et tourner une petite vidéo tous les mois à la maison ! Dj Slade invite donc des artistes qu'il apprécie et c'est un vrai bonheur, des moments riches en partage et de belles connexions. Petit à petit le réseau s'élargit, le bouche à oreille se fait et ce sont maintenant les Mc's eux-même qui contactent le producteur. 1BEAT 1FEAT le rendez-vous aux couleurs délicieusement boom-bap est né ! Après les 12 premières collaborations, l'idée d'un album germe petit à petit. Les vidéos proposées tous les mois étant assez courtes (2 minutes en moyenne), Dj Slade imagine alors un projet croisé entre les différents MC's. Ils reviennent dans son studio pour ajouter un couplet sur la prod d'un autre. Les morceaux mélangent des MC's qui ne se connaissaient pas toujours. L'album 1Beat 1Feat est donc le témoin de moments intenses partagés en studio au fil des mois ainsi que de belles rencontres artistiques et humaines car Dj Slade aime créer des connexions, et ça c’est terriblement Hip-Hop ! 1Beat 1Feat est un projet très ouvert musicalement avec une base boom-bap (productions rap des années 90) parsemée de scratches subtilement dosés par Dj Slade. Les invités aux flows variés et complémentaires viennent poser efficacement sur les productions du beatmaker pour créer l'alchimie. Le résultat est un album très complet, les morceaux se suivent, sans se ressembler, la patte du producteur créant le lien entre les titres.

Quatuor amplifié, basse batterie piano voix. RedSharp chante la vie avec du groove, de la Soul et de l'amour. Ça plane, ça sautille, ça frappe. Les musiciens en veulent au plancher et vous le feront savoir.

San Carol est certainement l’incarnation la plus ambitieuse du musicien français, Maxime Dobosz, dont la matière musicale occupe régulièrement les pages d’indiemusic et les oreilles de notre rédaction. Le troisième album du groupe, « Houdini » s’affirme écoute après écoute comme un incroyable tour de force esthétique, maelstrom élégant et virevoltant de musiques planantes et répétitives, béni par la justesse d’une écriture pop, subtile et délicieusement incarnée. Bien qu’« Houdini » soit plus que jamais, dans l’aventure San Carol, la consécration d’une complicité musicale et artistique de haut vol entre Maxime et des fidèles comme Simon Garnier (VedeTT, The Lemon Queen) et Florent Vincelot alias Nerlov (VedeTT, Sheraf), ce long format met, en premier lieu, en exergue l’interprétation exceptionnelle de son leader. Nous pourrions verser facilement dans un propos dithyrambique et évoquer des comparaisons (pourtant judicieuses) avec Thom Yorke (« Where My Parents Live »), Dave Gahan (« Turn to Dust ») et Josh Pearson (« Marvelous Engine »). Pourtant, en nous concentrant sur notre objet du jour, nous sommes tout simplement foncièrement troublés, pour ne pas dire bluffés par l’expressivité de cette voix unique, habitée et multiple. Même si Maxime se présente parfois médiatiquement sous le jour d’un joyeux luron, il dévoile sur ces neuf bijoux une sensibilité hors du commun, capable d’aller chercher très loin, dans son moi intérieur, une palette d’émotions saisissantes, toutes en nuance et en retenue. Il y a d’ailleurs quelque chose de très féminin, dans ces envolées vocales somptueuses, à la fois puissantes et inarrêtables, aussi bien que délicatement douces.

À 12 ans il se fait les doigts sur la mandoline paternelle. À 15 ans premières émotions sur la guitare en contre-plaqué de l’aumônier du lycée qui lui montre une suite d’accords... À son grand regret, il est l’inverse d’un musicien « éduqué », pas de conservatoire, hélas ! Autodidacte à l’écoute de musiques en tout genre. À l’origine, ses maîtres sont John Renbourn, Bert Jansch, le groupe Pentangle, Ralf Towner, Egberto Gismonti, ... Guitariste compositeur, il chemine lentement en parallèle de son métier d’enseignant qu’il aime. Il auto produit ses albums enregistrés et mixés pour la plupart à Bruxelles au studio professionnel Acoustics Recordings de Jarek Frankowski (http://a-record.com) avec des guitares de luthier. Présentée souvent comme inclassable par la presse et le public, sa musique puise aux sources des musiques traditionnelles, celtiques, moyen-orientales et de certains de ses voyages (Inde, Iran, désert Libyen…) Entre les concerts, il joue dans les rues, à la rencontre du public dans sa diversité, qui continue de lui apporter beaucoup. Il y a rencontré d’excellents musiciens qui ont participé à certains de ses albums, comme le groupe belge Orion. Au coin d’une rue il peut faire la connaissance d’un diffuseur ou programmateur convaincu de sa démarche (festival international de guitare de Vendôme, festival Les Automnales de Ballainvilliers…) À 76 ans, toujours vivant dans les rues et en concert pour promouvoir sa niche musicale.

Si le groupe est né dans les années 70, à l’initiative de Rémi Bouchaud et de Philippe Lainé - ce dernier rejoint peu de temps après par son frère Didier – c’est la décision de se produire en public qui les poussera à choisir un nom de groupe évocateur : ce sera d’abord Poséidon, puis Dionysos. Et ce n’est qu’en 1980 que le groupe prendra le nom définitif de SAÏNO dans le but de créer ses propres compositions et de partir sur la route. Le groupe se compose alors de Didier LAINE (basse), Philippe LAINE (gt solo),Rémi BOUCHAUD (gt rhythmique), André GRIFFON à la batterie tous quatre anciens membres de POSEIDON & DYONYSOS ; avec eux se joignent ensuite Claude KERVILLE (claviers), remplacé quelque mois plus tard par Thierry JAMARD (claviers), puis par Pierre ORTION (synthés-piano Fender Rhodes). Deux 33t vinyles verront le jour : le premier en 1981, un instrumental d’essence jazz-rock « Le chien Cerbère », et le second « Bitume rouge » en 1984, du rock français . Mais tout a une fin et, finalement en Juin 1984, SAÏNO livre sa dernière prestation à Cholet (amphithéâtre de Ribou). Le groupe se sépare… pour renaître de ses cendres vingt ans plus tard en 2004. Le trio fondateur est alors rejoint par deux nouveaux musiciens : Jo Raimbault (chant & guitare) et Fred Bossard (batterie & chœurs). Après quelques mois de répétition, SAÏNO new look repart sur la route pour y interpréter le plus fidèlement possible les classiques majeurs et intemporels du rock anglais des années 1967 à 1975 : Rolling Stones, Beatles, Jimi Hendrix, Pink Flyod, The Who, Led Zeppelin etc… La parution de quatre CD’s ainsi que la trentaine de concerts par an ont fait que SAÏNO est toujours là cinquante ans après avec une partie du répertoire renouvelé, même si la Covid a désorganisé la vie du groupe un moment. Mais Rémi, guitariste et fondateur de SAÏNO, lorsqu'on lui demande s'il n'est pas fatigué depuis tout ce temps, a coutume de lancer en boutade : « Tant que les Rolling Stones seront sur scène, SAÏNO y sera »