Il est bien évident que rien ne vaudra jamais l'intégrale de Brassens par Georges Brassens.
Mais, ne désirant pas être en scène, il avait espéré dans ses premières années d'auteur et compositeur trouver des interprètes qui chantent ses oeuvres.
Ils sont aujourd'hui très nombreux à travers le monde. Je ne suis que l'un d'entre eux. Mais j'ai porté mon rêve, ma passion de Brassens - de son oeuvre et sa vie - jusqu'à enregistrer cette intégrale avec exigence et justesse j'espère, humilité et coeur, en auto-production.
Cette longue aventure artistique est celle d'un duo-quartet : duo avec Alex Abarrategui à l'entière complicité du projet, aux enregistrements, aux mixages (enrichis des conseils compétents de Damien Morvan). Sans Alex, mon travail passionné n'eut été partagé que dans une sphère intime. Duo devenu quartet avec Francis Jauvain et François Marsat, musiciens de grand talent qui ont posé sur les chansons de Brassens les couleurs de leurs beaux et fins arrangements.
Depuis deux décennies environ, il convient en chanson française d'être A.C.I. (auteur compositeur interprète).
Beaucoup sont importants, nombreux sont éphémères. En musique classique, chant lyrique, théâtre, danse... les interprètes passeurs d'oeuvres à travers le temps, sans être compositeur, auteur dramatique, chorégraphe, sont respectés et nécessaires.
En chanson de grands interprètes le furent. Aujourd'hui auraient-ils un espoir d'écoute dans les médias... ? Tant de beaux répertoires pourtant, déjà écrits et composés,
à faire vivre.
Je n'ai rien mis d'autre dans ce long travail heureux que mon coeur près de Georges Brassens. Alain Brisemontier
Administrateur de structures culturelles et agent d'artistes durant 35 années, Alain Brisemontier a cotoyé des auteurs-compositeurs et interprètes tels que Gérard Blanchard, Le BoloVarisTiboum Trio, Dominique Cravic et Les Primitifs du futur, Gilbert Laffaille, Allain Leprest, Pierre Louki, Gérard Pierron, Titi Robin, Susy Firth et Les Amuses-girls...
C'est par ce biais qu'il trouvera l'envie de monter lui-même sur scène en 2004 à Saint-Malo (35), comme interprète de Georges Brassens. Lors d'un entretien avec Jacques Vassal en octobre 2010, il confiait:
Alain Brisemontier: "A force de regarder depuis les coulisses, j'ai eu envie de me mettre à chanter moi aussi. J'ai appris à m'accompagner à la guitare, j'ai commencé à chanter à la maison, puis je me suis mis à répéter comme un fou avec deux musiciens, Francis Jauvain (accordéon, accordina, saxophone) et François Marsat (contrebasse) et on s'est lancé sur scène. A titre personnel, Brassens me touchait depuis toujours, mais le porter devant les autres, c'est une aventure." [Vassal J. - Brassens, homme libre - pp. 461-462]
Suivront deux disques (Airs de Brise sous de grands arbres, Brassens d'abord et des copains au bois d'mon coeur) ainsi que des participations à de nombreux évènements musicaux: Festivals Brassens de Charavines, Plouha et Vaison-la-Romaine, Intégrale Brassens - Le Grand Pan, mini-concerts dans le cadre de l'exposition Brassens ou la Liberté à la Cité de la Musique (Paris 19e) en 2011...
Mais le rêve d'Alain Brisemontier, c'est de porter sa passion de l’œuvre du poète sétois jusqu'à enregistrer l'intégralité des 138 titres que ce dernier a créés. Jusqu'à présent, seul Maxime Le Forestier s'était prêté à cette expérience. Près d'un an et demi de travail seront nécessaires pour mener à bien cette entreprise, des nombreuses sessions en studio dans le Morbihan (56) au travail de mastering qui a été effectué à La Villa - Creative Studios à Vidauban (83). Le tout avec la précieuse collaboration d'Alejandro Abarrategui Pontes (dit Alex) et Damien Morvan.
En septembre 2014, c'est un coffret 8 CD - Brisemontier chante l’œuvre de Brassens (VOC 5042) - qui voit le jour. 146 chansons au total dont A mon frère revenant d'Italie (Alfred de Musset), Le Bricoleur (boîte à outils), Le roi boiteux (Gustave Nadaud), Les Radis, Une petite Eve en trop (texte), La Visite ainsi que deux posthumes: Les Illusions perdues et La Maîtresse d'école.
Autour d'Alain Brisemontier (chant et guitare), on retrouve bien sûr François Marsat (contrebasse) et Francis Jauvain (accordina, saxophones et accordéon). Tous trois ont ponctuellement y été rejoints par Dominique Cravic au ukulélé (L'amandier, Au bois d'mon cœur et Le Fantôme) et Francis Varis au clavietta (Au bois d'mon cœur et Le Fantôme).
Jouant sur une guitare "modelo Sète", fabriquée par le luthier madrilène Geronimo Mateos, Alain a tenu à enregistrer les chansons sans avoir le texte sous les yeux. Ceci afin de garder sa dimension d'interprète à chaque instant, comme il l'explique dans un article du Courrier de l'Ouest en date du 14/10/2014. Il nous offre une interprétation personnelle, avec exigence, justesse, humilité et sensibilité. Le tout mis en couleur par des arrangements originaux apportés par le travail de ses musiciens. Jean-Paul Sermonte écrira: "L'art de chanter Brassens s'imprègne peut-être tout simplement de l'amour qu'on lui porte."
Brisemontier chante l’œuvre de Brassens est une autoproduction. On notera les dessins-portraits signés Géo Thiercy, qui ornent le coffret. La photo de Georges Brassens à sa fenêtre, que l'on peut voir au verso, est l’œuvre de Josée Stroobants. Tout au long des huit disques, Alain Brisemontier fait référence à nombre d'artistes qui nous ont offert de très belles reprises de certaines chansons de Georges. Ainsi en est-il pour Renaud (Les Illusions perdues), Joel Favreau et Philippe Léotard (Saturne), Yves Uzureau (Le Grand pan) ou encore Maxime Le Forestier (La Maîtresse d'école).
J'ai besoin de Brassens, comme lui-même a dit :
"j'ai besoin de La Fontaine, j'ai besoin de Villon, et plus je les connais, plus j'ai envie de vivre avec eux."
Brassens est pour moi un phare, il éclaire mon chemin et m'aide à vivre.
Telle est la locution introductive de l'intégrale que nous propose Alain. Un travail de passionné que nous avons à présent le plaisir d'apprécier, tout comme Paco Ibáñez, lorsqu'il fera la connaissance de notre talentueux interprète, dans les coulisses du Théâtre des Champs-Elysées le 09/11/2014
Alain BRISEMONTIER /
Dans le prolongement d'études juridiques, j'ai pendant 35 ans été responsable de structures culturelles, administrateur, relations publiques, programmateur,
et eu ainsi le bonheur et l'honneur de "servir" artistes et publics.
Longtemps manageur aussi de chanteurs et musiciens : Allain Leprest, Gérard Pierron, Pierre Louki, Gilbert Laffaille, Titi Robin et son concert Gitans, Dominique Cravic et Les Primitifs du futur , Le BoloVarisTiboum trio, Gérard Blanchard, Susy Firth et Les Amuses-girls...
En 2004, début chant et guitare en scène et dans la rue ( St Malo 4 étés ) comme interprète de Georges Brassens.
Merci à tous ceux qui depuis m'ont programmé en trio, duo ou solo :
Festivals Brassens de Vaison-la-romaine, Charavines, Paris Le grand Pan 5 années, Grand Théâtre d'Angers, de St Barthélémy, La Vilette-Paris, et nombreux centres culturels en France, Bressuire, Roissy en Brie, Rennes, La Roche sur Yon ("chant'appart"), Carnac, semaine Brassens à Plouha, nombreux concerts en Anjou-Tourraine-Vendée...
J'ai besoin de Brassens, comme lui-même a dit :
" j'ai besoin de La Fontaine, j'ai besoin de Villon, et plus je les connais, plus j'ai envie de vivre avec eux ".
Brassens est pour moi un phare, il éclaire mon chemin et m'aide à vivre.